La justice britannique a entamé mercredi l’examen de l’appel des Etats-Unis pour obtenir l’extradition du fondateur de Wikileaks Julian Assange, suite à l’échec essuyé en janvier dernier lorsque la juge Vanessa Baraitser avait rejeté la demande américaine avançant un risque de suicide de l’Australien.
Passible de 175 ans de prison aux États-Unis pour diffusion de plus de 700.000 documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines, Assange a choisi de ne pas apparaître en visioconférence à l’ouverture de l’audience devant la Haute Cour de Londres. Les raisons de ce choix seront « révélées ultérieurement », selon son avocat Edward Fitzgerald.
Détenu depuis deux ans et demi à la prison haute sécurité de Belmarsh, l’Australien de 50 ans fait face à l’un des derniers recours de Washington. En cas de nouvelle défaite, les Etats-Unis n’auraient plus d’alternative que de saisir la Cour suprême britannique, sans garantie qu’elle accepte de prendre le dossier.
C’est le risque de suicide, plus que le fond des poursuites, qui doit être débattu lors de cette audience d’appel prévue sur deux jours à la Haute Cour. Aucune décision ne devrait être rendue avant plusieurs semaines.
Assange a été arrêté par la police britannique en avril 2019 après avoir passé sept ans reclus à l’ambassade d’Equateur à Londres, où il s’était réfugié alors qu’il était en liberté sous caution. Il craignait une extradition vers les États-Unis ou la Suède, où il a fait l’objet de poursuites pour viol, depuis abandonnées.