Le Maroc prône une politique étrangère pacifiste, fondée sur le respect de la souveraineté des autres nations, a affirmé l’Ambassadeur du Maroc au Kenya, Mokhtar Ghambou, dans un entretien publié lundi au journal kényan « The Standard ».
Le Maroc est une nation de plus de 12 siècles dont la politique étrangère pacifiste est fondée sur le respect de la souveraineté des autres nations, l’unité et la solidarité, a relevé le diplomate, notant qu’il s’agit des mêmes valeurs pour lesquelles « nos pères fondateurs africains se sont battus ».
Le séparatisme est une ligne rouge pour la politique étrangère du Royaume, contrairement à l’Algérie qui continue de financer, d’armer et d’héberger les séparatistes du «polisario», a souligné Ghambou.
Contrairement à l’Algérie, le Maroc respecte pleinement le principe de l’Union Africaine qui consiste en la non-ingérence d’un Etat membre dans les affaires intérieures d’un autre Etat membre, a-t-il soutenu.
L’Algérie se montre obsédée par la pseudo « autodétermination » de la population sahraouie marocaine, qui a toujours manifesté son attachement historique, politique et culturel envers son pays, le Maroc, a-t-il fait observer, précisant qu’il n’y a de meilleure forme d’autodétermination que les élections. En effet, a-t-il argué, lors des dernières élections générales, le taux de participation le plus élevé a été enregistré dans les provinces du sud du Royaume, soit 65%.
Par ailleurs, le diplomate a relevé que les Sahraouis séquestrés dans les camps de Tindouf et présentés au monde entier comme étant des “réfugiés”, sont en réalité des otages marocains totalement privés de leurs droits fondamentaux comme la liberté d’expression et de mouvement.
Des milliers d’entre eux ont été brutalement torturés ou tués par les milices du «polisario» alors qu’ils tentaient de traverser la frontière pour rejoindre leurs familles dans le Sahara marocain, a-t-il déploré, affirmant que l’Algérie se dégage de toute responsabilité vis-à-vis des conditions horribles dans les camps et rejette les résolutions de l’ONU appelant à des négociations directes en table ronde avec le Maroc.
Ghambou a, d’autre part, rappelé que le Royaume n’a eu de cesse d’appeler l’Algérie à ouvrir les frontières, fermées depuis 1994, afin de renforcer les relations bilatérales et réaliser le rêve des peuples en un Maghreb uni.
D’ailleurs, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a consacré une grande partie de Son dernier discours du Trône aux relations avec l’Algérie, l’invitant à œuvrer de concert et sans conditions à l’établissement de relations bilatérales fondées sur la confiance, le dialogue et le bon voisinage, a souligné le diplomate marocain, estimant que l’Algérie aurait pu voir dans le discours Royal une véritable occasion de réconciliation.
Néanmoins, la réaction d’Alger était non seulement inattendue mais choquante, a-t-il regretté.
L’histoire, la culture et la géographie communes du Maroc et de l’Algérie ne laissent d’autres choix que de travailler de concert et de relancer le bloc économique prometteur de l’Union du Maghreb Arabe, a-t-il fait observer.