La Banque centrale a satisfait l’intégralité des demandes de refinancement du secteur bancaire, a assuré, mercredi, le Wali de Bank Al-Maghrib (BAM), Abdellatif Jouahri.
S’exprimant lors d’un point de presse tenu en mode visioconférence à l’issue de la troisième réunion du Conseil de BAM de l’année 2021, Jouahri a relevé que « tout ce qui a été demandé en tant que financement à la Banque Centrale a été intégralement servi au secteur bancaire ».
Les banques, a-t-il poursuivi, ont ainsi des marges de collatéral qui dépassent les 400 milliards de dirhams (MMDH), ajoutant que le pic était autour de 80 MMDH.
Jouahri a, dans ce sens, soulevé la prorogation des flexibilités sur le plan prudentiel, soulignant que les ratios de solvabilité sont jusqu’à présent « rassurants ». « Nous sommes dans un ratio global qui est autour de 15% à un ratio de fond propre de première catégorie qui est autour de plus 11% », a-t-il fait observer.
S’agissant des créances en souffrance, le Wali de BAM a relevé que la Banque centrale suit le sort de ces créances qui ont enregistré une hausse importante, assurant que celles-ci sont « bien provisionnés ».
Selon le rapport sur la politique monétaire, les créances en souffrance ont augmenté de 11,1% et leur ratio à l’encours du crédit bancaire s’est établi à 8,6%. Elles se sont accrues de 11,9% pour les entreprises non financières privées et de 9,9% pour les ménages.
Lors de cette réunion, le conseil a analysé, à la lumière de l’évolution de la situation sanitaire, la conjoncture économique aux niveaux national et international, ainsi que les projections macroéconomiques à moyen terme de la Banque.
Il a noté à cet égard les progrès significatifs réalisés par le Royaume en matière de vaccination, la poursuite de la reprise de l’activité économique et l’évolution de l’inflation à des niveaux modérés en dépit d’une certaine accentuation des pressions inflationnistes externes.
En outre, le Conseil s’est informé sur les derniers développements sur le marché de change et de l’impact des interventions récentes de la Banque pour résorber les excédents conjoncturels de devises.