Le juge chargé de l’enquête sur l’explosion au port de Beyrouth l’an passé a émis mardi un mandat d’arrêt à l’encontre du député et ex-ministre libanais des Finances, Ali Hassan Khalil, qui a refusé de se présenter à un interrogatoire, ont rapporté les médias.
La décision du juge Tareq Bitar à l’encontre de M. Khalil, un haut responsable du mouvement chiite Amal, est intervenue au lendemain d’une violente attaque du Hezbollah, allié d’Amal, contre le magistrat, déjà pris à partie par la classe politique libanaise.
Le juge avait repris cette semaine son enquête sur l’explosion dévastatrice le 4 août 2020 après le rejet par une cour d’appel des plaintes de députés, notamment M. Khalil, visant à le dessaisir.
Le magistrat tente de profiter d’une période pendant laquelle les députés ne disposent pas de l’immunité parlementaire, avant l’ouverture de la session d’automne de l’hémicycle le 19 octobre.
Les responsables politiques de tous bords refusent d’être interrogés par le juge, même si les autorités ont imputé le drame au stockage sans mesures de précaution d’énormes quantités de nitrate d’ammonium. L’explosion a fait plus de 200 morts, plus de 6.500 blessés, et dévasté des quartiers entiers de la capitale.