L’Italie et le Maroc unis au Festival de Fès des Musiques Sacrées 2025

Florence et Fès réunies pour une célébration inédite des renaissances culturelles au Festival des Musiques Sacrées du Monde 2025.

Entre la Qaraouiyine et la chapelle Sixtine, entre la musique andalouse et les madrigaux italiens, une même quête d’harmonie traverse les siècles et les civilisations. Du 16 au 24 mai, le Festival de Fès des Musiques Sacrées du Monde célèbre cette filiation artistique à travers un hommage vibrant à l’Italie, invitée d’honneur de cette 28e édition. Une alliance féconde entre deux pays aux patrimoines exceptionnels, unis par le goût du sacré et de la beauté.

Le jumelage symbolique entre Fès et Florence constitue l’un des moments forts de cette édition. À travers cette passerelle artistique, la capitale spirituelle du Maroc s’ouvre à la cité de Dante et Michel-Ange, pour faire résonner leurs génies respectifs sur la scène de Bab Makina. Une rencontre rendue possible grâce à la coopération avec l’Ambassade d’Italie et l’Institut Culturel Italien de Rabat, qui ont orchestré la création musicale autour des Vêpres de la Sainte Vierge de Claudio Monteverdi. Un dialogue virtuose entre Orient et Occident, porté par Antonio Greco et Mohammed Briouel.

Ce rapprochement n’est pas fortuit. Il s’inscrit dans la volonté du Royaume de faire de la culture un levier de diplomatie active. En plaçant l’Italie au cœur de cette édition consacrée aux Renaissances, le festival met en lumière ce moment charnière de l’histoire européenne où l’homme, les arts et la science reprirent leur place centrale. Une ambition que le Maroc partage pleinement à travers sa propre dynamique de modernisation éclairée par ses racines spirituelles.

Mais l’hommage à l’Italie ne se limite pas à une performance musicale. Il se déploie dans l’ensemble de la programmation, comme un fil rouge reliant les concerts, les rencontres et les débats du Forum. La présence italienne illustre l’esprit même du festival : faire dialoguer les cultures à partir de ce qu’elles ont de plus noble, leur capacité à élever, à émouvoir, à rassembler.

À Fès, la Renaissance n’est pas un souvenir figé. Elle est un mouvement vivant, un appel à raviver les liens entre les peuples à travers la musique, l’art et la spiritualité. Et cette année, c’est avec l’Italie que ce message d’unité prend une tonalité toute particulière, entre mémoire commune et promesse d’avenir.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici