La plateforme Airbnb a annoncé la suspension de son offre de logements à louer en Chine à cause des confinements à répétition depuis début 2020, rapportent des médias.
La plateforme de réservation de chambres, appartements et maisons s’était lancée sur ce marché en 2016, pour courtiser les touristes chinois qui voyageaient à l’étranger et aussi développer une offre de logements sur place.
Plus de 25 millions de personnes se sont depuis rendues dans ces habitations, mais cette activité locale a toujours été coûteuse et complexe à gérer, selon les mêmes sources. Et le Covid-19 n’a rien arrangé. Ces séjours en Chine n’ont représenté qu’environ 1% des revenus du groupe ces dernières années, d’après les médias.
Contrairement à d’autres grandes économies, la Chine mène une politique stricte de « zéro-Covid », consistant à isoler les foyers de contamination pour stopper la propagation du virus.
L’entreprise basée à San Francisco devrait suspendre son offre sur place et les « Expériences » (activités sur place) cet été, pour se concentrer sur les voyageurs chinois.
D’après l’organisation mondiale du tourisme, 150 millions de chinois ont réalisé un séjour à l’étranger en 2018, contre 4,5 millions en 2000. La Chine est devenue en 2012 le pays le plus important au monde en termes de touristes internationaux.
Airbnb compte sur la bonne reprise de ce marché fructueux, notamment dans les pays asiatiques voisins, avec la réouverture progressive des frontières grâce aux vaccins.
Dans le monde, le groupe a réalisé un début d’année record, et table sur une demande soutenue jusqu’à la fin de l’année, en Amérique du Nord, en Europe, Moyen-Orient et Afrique, ainsi qu’en Amérique latine.
Sur les trois premiers mois de l’année, la société a enregistré 102 millions de nuitées et « expériences » réservées, soit plus qu’aucun autre trimestre jusqu’ici.