L’accord de jumelage entre le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) du Maroc et le Conseil supérieur de la justice de Belgique a été réactivé, jeudi à Rabat, après deux années d’arrêt en raison de la pandémie de Covid-19.
Soutenu par l’Union Européenne (UE) et l’Agence belge de développement, cet accord vise à promouvoir l’indépendance du pouvoir judiciaire, à travers le renforcement des compétences des magistrats et des professionnels de la justice et l’ouverture sur les bonnes pratiques judiciaires, tout en tirant profit de l’expérience belge en la matière. Mis en œuvre par un collectif belge englobant le service de justice public fédéral, le Conseil supérieur de la justice, le Conseil des cours d’appel et des tribunaux de première instance et le Conseil du parquet, cet accord a pour but d’harmoniser la justice marocaine avec les normes internationales, d’accompagner le chantier de moralisation de la vie publique, de consolider l’État de droit et des institutions et d’assurer le bon fonctionnement du système judiciaire de manière à répondre aux attentes des usagers.
Initialement prévu en 2019, ce projet a été suspendu avant d’atteindre ses objectifs, a souligné à cette occasion le premier président de la Cour de cassation, président délégué du CSPJ, Mohamed Abdennabaoui, ajoutant que cet accord a pour ambition d’améliorer la performance du Conseil, à même de le hisser au rang des autres conseils supérieurs de la justice dans le monde et de contribuer à la réalisation des objectifs de développement et de bonne gouvernance.
De son côté, la présidente du Conseil supérieur de la justice belge, Lucia Dreser, s’est félicitée de la réactivation de cet accord de jumelage qui promet de bons résultats, notamment en matière de renforcement de l’État de droit et d’indépendance du pouvoir judiciaire au Maroc.
Pour sa part, le chef de Délégation adjoint de l’UE au Maroc, Alessio Cappellani, a indiqué que cet accord constitue une « priorité importante » du partenariat UE-Maroc.