Le projet du gazoduc s’inscrit dans une optique de développement durable qui dépasse le territoire des deux pays signataires ; le Maroc et le Nigeria le placent plutôt dans une logique d’intégration régionale.
L’impact sur le tissu productif est direct. « Le gaz naturel importe beaucoup pour les opérateurs économiques. La mise en place du gazoduc va se traduire par une réduction de leur facture énergétique et, par conséquent, les rendre plus compétitifs » a fait savoir Yusuf Usman, directeur général de la Nigerian National Petroleum Corporation.
L’homme a par la suite indiqué que ce grand projet empruntera le tracé du gazoduc ouest-africain et bénéficiera à plusieurs pays du continent. Certains de ces pays disposent de gisements de gaz dont la production sera injectée dans le pipeline, tandis que les autres pays non producteurs de gaz en tireront profit à des fins de développement, selon son explication.
Le Fonds OPEP financera le gazoduc Nigeria-Maroc à hauteur de 14,3 millions de dollars
« Nadia Fettah, ministre de l’Economie et des Finances a procédé, par échange de correspondance, avec Abdulhamid Al khalifa, Directeur Général de l’OPEC Fund et Amina Benkhadra, DG de l’ONHYM, à la signature de la documentation juridique relative au financement, d’un montant de 14,3 millions de dollars, accordé par l’OPEC Fund à l’ONHYM au titre de sa contribution au financement de la deuxième phase de l’étude d’avant-projet détaillée (FEED – Front-End engineering design) du Gazoduc reliant la République Fédérale du Nigeria et le Royaume du Maroc (Projet NMGP) », indique le ministère dans un communiqué.
Le gazoduc Nigeria-Maroc intéresse la Russie
Les Russes seraient intéressés par la réalisation du chantier du gazoduc Maroc-Nigéria, a annoncé lundi 2 mai le ministre nigérian du Pétrole, Timipre Sylva.
«Les Russes étaient avec moi au bureau la semaine dernière. Ils sont très désireux d’investir dans ce projet et il y a beaucoup d’autres personnes qui souhaitent également investir dans le projet. Il s’agit d’un gazoduc qui va acheminer notre gaz à travers de nombreux pays d’Afrique et aussi jusqu’au bord du continent africain où nous pouvons également avoir accès au marché européen», a déclaré le responsable gouvernemental aux journalistes à Abuja.
Sylva a affirmé que l’exécutif nigérian espérait au moins lancer le projet avant de quitter ses fonctions en mai 2023, mais sans préciser le budget pour ce projet titanesque.
l’Australien Worley chargé de la réalisation de l’étude d’ingénierie préliminaire
La société australienne a annoncé avoir décroché auprès des autorités marocaines et nigérianes le contrat de réalisation de l’étude d’ingénierie et de conception préliminaire (FEED) pour le projet de pipeline de plus de 7.000 km qui doit relier le Maroc au Nigéria. “Nous avons obtenu un contrat pour fournir les principaux services de conception technique initiale (FEED Phase II) pour le projet de gazoduc Nigéria-Maroc (NMGP). L’étude d’ingénierie progresse conformément à la planification initiale du projet”, a souligné dans un communiqué.
Le gazoduc Nigeria-Maroc a été annoncé en Décembre 2016, lors de la visite d’État du Souverain au Nigéria. En Mai 2017, des accords de coopération ont été signés à Rabat pour engager les deux parties à parrainer une étude de faisabilité (terminée en Juillet 2018) ainsi qu’une pré-étude des détails (FEED) rendue au premier trimestre 2019. En Juin 2018, des accords relatifs à sa construction sont signés à Rabat.