En dépit des conditions difficiles liées à la pandémie de Covid-19, Royal Air Maroc (RAM) a proposé, à partir de décembre 2021, un recrutement progressif d’un nombre de pilotes stagiaires au sein d’une filiale détenue à 100% par la compagnie nationale, a affirmé, lundi, le ministre du transport et de la logistique, Mohamed Abdeljalil.
En réponse à une question orale à la Chambre des représentants sur la situation des pilotes stagiaires de la RAM, Abdeljalil a expliqué que « la proposition de recrutement dans la filiale était en contrepartie de salaires équivalents à ceux proposés chez des compagnies internationales concurrentes, mais relativement inférieurs à leur niveau d’avant pandémie ».
Et de rappeler la décision de la compagnie nationale en 2015 de contribuer dans la formation de plusieurs pilotes marocains à Toulouse (France) en se portant garante des crédits contractés par les bénéficiaires de la formation, et auxquels la RAM a accordé la priorité en matière de recrutement en cas d’un éventuel besoin.
De leur côté, ces pilotes stagiaires ont affirmé à travers « des documents signés par leurs soins, que la compagnie n’est pas tenue à leur embaucher à l’issue de la période de formation », a tenu à préciser le ministre.
Et d’ajouter que certains parmi eux ont accepté la proposition d’embauche au niveau de la filiale de la RAM, notant que d’autres stagiaires, formés dans d’autres pays, ont accepté d’exercer dans le cadre de la même offre.
Eu égard aux répercussions de la pandémie de Covid-19 qui a entraîné un arrêt quasi-total du trafic aérien pendant deux années, la RAM a adopté un plan pour maîtriser ses dépenses afin d’assurer sa pérennité et sa compétitivité, a fait observer Abdeljalil, citant parmi les mesures phares prises, la vente de 10 avions sur un total de 60 et le lancement d’une opération de départ du personnel.
La compagnie, poursuit le ministre, a décidé de réviser sa politique de recrutement, y compris des pilotes, et ce, en les embauchant dans une filiale détenue à 100%. L’objectif étant, a-t-il dit, d’ajuster les dépenses de la compagnie avec la conjoncture actuelle et de renforcer sa compétitivité pour garantir sa pérennité dans un marché ouvert caractérisé par une rude concurrence.