La fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ) a appelé, lundi, à accélérer l’élaboration d’une nouvelle vision sur l’avenir de la presse marocaine, qui a été discutée lors d’une rencontre de concertation organisée récemment par le ministère de tutelle.
Le bureau exécutif de la fédération a réitéré, dans un communiqué rendu public à l’issue de sa réunion ordinaire, son appel à ses membres à resserrer les rangs et à conjuguer leurs efforts au service des intérêts des adhérents.
D’un autre côté, et compte tenu du nombre d’adhérents de la FMEJ, qui a dépassé les 300 dans 10 régions du Royaume, relève le communiqué, il a été décidé de présenter des amendements du statut de la fédération et de son règlement intérieur lors d’une réunion ordinaire du conseil fédéral pour améliorer l’action de ses structures et l’efficacité du travail sur le terrain.
Sur le volet organisationnel, le bureau exécutif a décidé la tenue de l’assemblée générale constitutive de sa représentation dans les régions de Drâa-Tafilalet et Béni Mellal-Khénifra en mars prochain, en vue de parachever son édifice organisationnel pour faire réussir l’intégration des médias dans le développement régional.
La FMEJ a réaffirmé par la même que sa mobilisation sur le terrain pour le parachèvement de son édifice organisationnel régional ne s’inscrit pas dans le souci d’accroître ou de monopoliser la représentativité, mais s’érige en véritable projet de structuration et de qualification en faveur du droit du citoyen à une presse sérieuse, professionnelle et indépendante », a-t-on relevé, affirmant que la fédération ne tolérera aucune transgression de ces valeurs qui sont sa raison d’être.
Dans ce cadre, le bureau a pris note de la tenue « d’une soi-disant assemblée générale par une instance professionnelle à Oujda, où l’identité de la FMEJ a été usurpée, alors qu’aucun éditeur régional ne s’est présenté, à l’exception de deux membres de la section qui ont opté pour la fuite en avant, au lieu de rendre des comptes autour de prétendus soupçons d’anomalies administratives, financières et organisationnelles lors d’une assemblée générale exceptionnelle prévue d’avance. L’un d’eux s’est présenté publiquement comme étant + le vice-président de la FMEJ », précise-t-on.
Le bureau exécutif, qui a averti tous les acteurs et partenaires dans la région à propos de cette confusion délibérée, a-t-on souligné de même source, a expulsé les deux membres tout en saluant le sérieux et l’engagement des adhérents des différentes provinces de la région ainsi que la disposition à répondre à leur demande pour la tenue de l’assemblée générale extraordinaire de la section au niveau de l’Oriental avant la fin du mois pour donner un nouveau départ à la représentation.
Par ailleurs, la réunion du bureau exécutif de la fédération a consacré une large partie de ces travaux à l’évaluation de la couverture du douloureux incident qui a provoqué le décès de l’enfant Rayan dans la province de Chefchaouen ainsi que ses échos à l’international.
Après avoir présenté ses sincères condoléances à la famille du défunt, le bureau exécutif a salué les énormes efforts déployés par la presse nationale, éditeurs et journalistes qui ont travaillé avec professionnalisme dans des conditions difficiles pour informer le public des détails de ce drame humain et faire l’écho de la solidarité du peuple marocain et de par le monde avec la famille de l’enfant, faisant de cet évènement un moment inédit incarnant les valeurs de solidarité, de synergie, d’altruisme et d’une émersion des valeurs humaines profondes.
Le bureau exécutif de la FMEJ a tenu à alerter toutefois sur certains dépassements qui ont entaché la couverture de cet incident en plus de quelques tentatives de marchandage médiatiques en se servant d’une tragédie humaine, note le communiqué, ajoutant que la FMEJ exhorte tous les éditeurs de journaux à s’intéresser à la formation professionnelle et éthique à même de protéger un métier qui fait face à plusieurs défis.