A la veille du troisième anniversaire du mouvement de protestation Hirak, « la tension ne cesse de monter » en Algérie, a indiqué le média italien « Inside Over », soulignant que la répression dans ce pays est une « triste réalité ».
La crainte de nouvelles manifestations et de nouvelles répressions s’avère de plus en plus forte surtout que la crise économique continue de sévir dans tout le pays, a relevé le site d’information italien, notant que les autorités algériennes recourent de façon croissante à des accusations de « terrorisme » pour poursuivre en justice les militants du Hirak.
Dans ce sens, le portail a rappelé les inquiétudes du Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) face à l’instrumentalisation des lois antiterroristes contre ce mouvement pacifique, expliquant que « toute personne qui scande des slogans où rédige des articles jugés critiques à l’égard de la classe politique s’expose à une grave accusation de terrorisme, au titre de l’article 87bis du code pénal algérien ».
« Le nombre de prisonniers politiques augmente de plus en plus », a fait observer le média en ligne, relevant que le comité algérien de libération des détenus fait état d’au moins « 70 personnes détenues pour des délits d’opinions ».
ll y a trois ans, jour pour jour, la population algérienne descendait dans les rues pour réclamer le départ du président Bouteflika, qui avait présenté sa candidature pour un cinquième mandat, a rappelé le portail, notant que depuis, le mouvement Hirak continue de protester pour un « vrai changement du régime politique » et pour l’amélioration de la situation socio-économique.